À propos

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Introduction à l’exposition
Cynthia EVERS
Fragments, instants
Née à Bruxelles en 1962, Cynthia Evers vit et travaille en région hutoise. Formée en peinture (cours du jour) et en sculpture (cours du soir) à l’Académie des Beaux-Arts de Liège, elle reprenait les pinceaux en 2011 pour donner à son travail un tour à la fois intimiste et profondément engagé dans des thématiques féministes (ou à tout le moins féminines) ; celles-ci n’ont fait que s’affirmer depuis lors, sans donner pour autant à son travail un aspect rhétorique. La sensibilité prime en effet avant toute chose dans le travail de Cynthia Evers : sensibilité au cadre (très photographique voire cinématographique) et à la lumière, sensibilité à l’autre et à soi, souci de travail fini aussi bien que de la position et de la sensation du regardeur. Décadrages, allusions, poses de dos ou de trois quarts : beaucoup de choses dans les choix de Cynthia — qui pratique presque exclusivement l’acrylique sur toile — disent la pudeur et la retenue, mais signalent tout à la fois une immense attention au détail, un goût certain pour la minutie, une attirance pour le large format. À maints égards, le jeu en apparence contradictoire du propos et des formes, ou même des proportions, traduit ce mélange chez elle de célébration contenue et d’exaltation, ce besoin de s’émerveiller et ce besoin de (se) préserver.

Sa prédilection pour les pieds et les mains est une façon de ne pas « sexuer » les attributs du contact, l’expression de la tendresse : « En jouant sur une ambiguïté mains féminines/mains masculines, j’ouvre la porte à l’égalité des sexes, au droit de chacun de faire ce qui lui plaît, que l’activité soit à la base jugée féminine ou masculine. Dans mes ‘Transparences’, je me sers de mes mains, mais étrangement les tableaux inspirent des moments masculins. Je réalise que peu de spectateurs sont prêts à hésiter, à imputer l’instant décrit à un homme ou à une femme sans a priori. Pourtant la solitude décrite se veut asexuée… ».

Ainsi l’exposition présentée ici mêle-t-elle plusieurs séries, tout en répondant à d’essentielles et constantes préoccupations. Si les « Nuques » et les « États d’âme » posent la question de la fragilité ou de la force féminine (« Les mains sont puissantes, elles sont porteuses de vécu ; la nuque est fragile, elle plie mais ne rompt pas… »), la série des « Nus » rompt, elle, avec la solitude, « même si la présence d’une autre personne n’est suggérée que par une main. Je vais à l’essentiel… la peau, un morceau de peau qui dit toute la femme, une étreinte de main qui dit un partage… ».
Volontiers expressionniste sur les bords, ne serait-ce que par le jeu des contrastes et des lumières, l’attitude des corps et des visages, le travail de Cynthia Evers ne se rattache pourtant à aucun courant ou à aucune influence explicites ; il trace son propre chemin et trouve, de plus en plus, la voie d’une belle reconnaissance publique et institutionnelle (en ce compris ses participations régulières à l’animation d’ateliers en Province de Liège, à Huy ou en d’autres endroits), qui lui vaut d’être davantage montré et salué.
Une démarche en forme de quête, personnelle et universelle à la fois, de la vérité d’un rapport humain, en même temps que d’un certain rapport à l’art, nourri de nécessité intérieure bien plus que de séduction facile.
Emmanuel d’Autreppe

CYNTHIA EVERS

L’ art ne reproduit pas le visible, il rend visible.

Paul KLEE, Théorie de l’ Art moderne.

Reproduire la réalité n’a de sens qu’en terme d’utilité. L’art n’étant pas utile mais nécessaire, il en découle qu’on attend de l’artiste qu’il nous émeuve, qu’il ravisse ou subjugue notre regard, qu’il bouscule nos certitudes. Si l’œuvre d’art, quelle qu’elle soit, peinte, sculptée ou projetée sur un mur, ne nous touche pas, elle est perdue, ou du moins reste vaine, superflue, provisoire. Si elle ne se grave pas dans le cœur, si elle ne s’inscrit pas dans la durée, elle n’atteindra pas son objectif : réconcilier l’homme avec son environnement, la magie du réel qui l’entoure, les gisements splendides enfouis dans son imaginaire. Une photographie d’une banale table de cuisine, si elle est prise avec le souci d’intéresser ou d’intriguer le spectateur par son côté intime, inattendu, vivant, relève déjà de l’art car il y a un point de vue choisi par l’opérateur, comme une sorte de commentaire qu’il ferait par le truchement de l’image. Que dire alors du même sujet, tout aussi commun, dessiné ou peint ? Il exigera une longue patience, le savoir-faire de la distanciation, non pas par défi mais pour tirer de l’objet ou de la scène un effet différent, une valeur autre, nouvelle, essentielle. Cette table, ces verres, ces bouteilles, ces mains, ces pieds, ces fenêtres de chaque jour n’ont une séduction que si je les vois en dehors de leur usage ; un paysage n’a de chair et de profondeur que si je le contemple d’abord avant de l’arpenter. A fortiori si le sujet est saisi par le crayon ou le pinceau, au bout d’un long exercice d’observation, d’intériorisation, de transposition. C’est ainsi, et seulement de cette manière, que nous nous mettons à aimer les choses et l’univers. La vraie vie, disait Proust, c’est la littérature. Et l’art, bien entendu, son maître à penser par le geste et le regard. Ce qui a été transfiguré par les mots ou les couleurs et qui va signifier et non plus seulement servir, qui va transmettre de la beauté, du mystère, de la plénitude peut-être, après avoir été employé ou traversé sans plus.

Cynthia Evers travaille dans cette optique : à partir de la réalité, d’un choix on ne peut plus prosaïque, elle franchit pas à pas la frontière du visible et nous plonge dans le monde de la représentation mystérieuse, fascinante, sidérante même. Que ces verres soient si vrais, sans qu’ils puissent pour autant servir à quelque chose, que ces mains et ces pieds soient si charnels et humains sans qu’ils n’aient jamais foulé que du papier, que ce couple s’étreigne si magnifiquement sans que cet homme et cette femme se soient connus ailleurs que sur une toile, tient du miracle. Ici pourtant point de performance mais de l’attention sans relâche, de l’engagement extrême à ne pas trahir l’âme d’un modèle ou d’une nature morte, l’envers secret et muet des êtres et des choses, la raison d’être d’une présence, d’une rencontre, d’un instant d’existence au sens profond, étymologique, du mot : exister, sortir de, se trouver en dehors, être vivant…

Et que ce soit en grande partie à l’acrylique noire que l’artiste y parvienne relève véritablement de l’exploit. Un exploit humble que seul notre œil conquis approuvera avant qu’il ne transmette à tout notre être le bonheur de voir le quotidien ainsi loué, le temps perdu ainsi retrouvé, le mouvement de la vie si merveilleusement libéré.

Michel Ducobu

Démarche

Expliquer sa démarche artistique est particulièrement compliqué, livrer avec des mots justes ce que l’on fait, veut faire, tente de dire, paraît mission impossible. Peindre, ne serait-ce pas justement dire sans mots ?

Quand j’expose, déjà je m’expose, en espérant que l’autre percevra, au delà de la prestation technique, toute ma perception de l’existence ….

Instantanés de vie, coupes dans le présent, l’œil revisite ces choses si simples qui nous entourent au journalier, mais que nous ne regardons plus, que nous ne voyons même plus. L’expression d’une main, la position d’un pied, rendent toute une atmosphère… Solitude, introspection, contemplation, tout peut sourdre de ces éléments banals à première vue… Je fouille les perspectives, les matières, les lumières, pour tenter d’installer le sentiment d’un moment …

Thèmes

« États d’âmes » …. point de tristesse, l’être se retrouve avec lui-même, ses pensées intimes, ses espoirs ….

« Boutons » ….boutonnés, déboutonnés, pudeurs, fragilités, hésitations ….

« Nuques » ….féminines, émotions, réflexion, un peu perdue, se protéger ….

« Verres »…. , à moitiés vides, à moitié pleins… c’est selon… On se situe en plein milieu d’un instant, arrêt dessus, sur ce qu’il évoque. Les mains sont rudes, elles ont vécu, elles ont une histoire. Féminines, masculines ? Peu importe, « mains » ! Point de vue identique pour les pieds… Mains et pieds deviennent portraits, expriment, s’expriment.. Le spectateur imagine, leur donne corps, leur donne un corps, construit une situation, sa situation… Il va imprégner ce qu’il voit de son propre vécu. Il n’y a pas une vérité, mais des vérités, aucune interprétation n’est fausse…

Descriptif technique

Médiums et supports :

  • Gouache noire

  • Acrylique noire

  • Encre noire

  • Graphites noirs et pigments

La palette est minimaliste ….

Et pourtant, quelle panoplie de tons …

Tout exprimer avec peu de moyens, trouver la puissance dans la justesse, dans le choix du sujet, dans sa mise en place…

Choix du noir et blanc en tant que manière de s’exprimer non intrusive, dire tout en laissant une grande zone de liberté à l’interprétation … La finesse des nuances qui permet d’apporter une certaine mélancolie, une chaleur, presque une forme de couleur …

Le choix du support bâche pour certaines œuvres est dicté par une volonté différente : ne pas attribuer à l’œuvre de place figée, elle peut voyager et se décliner autant dans un cadre extérieur de verdure, de vieilles pierres, que dans différents types d’espaces intérieurs. L’idée est que l’on ne lui attribue pas un espace statique immuable, mais qu’elle puisse générer des regards nouveaux en se déclinant sous des atmosphères différentes.Le choix du support est donc également motivé par l’intention de rendre une peinture accessible hors galeries ou autres espaces conventionnels d’exposition.

CynthiaEvers